Le 8 octobre 2016, à Viry – Chatillon, dans l’Essonne, quatre policiers ont été très violemment agressés alors qu’ils sécurisaient un carrefour dans le quartier de la Grande Borne. Les policiers brûlés garderont de lourdes séquelles.
« Nous ne méritons pas d’être brûlés vifs dans nos voitures »
Quelques jours après cette agression d’une violence inouïe, des policiers, bravant leur droit de réserve et s’exposant à de lourdes sanctions, se mobilisent à Paris et en province pour manifester leur ras-le-bol général. Ce mouvement spontané, en marge des organisations syndicales, témoigne d’un profond malaise dont l’instauration du plan Vigipirate est le catalyseur.
Les réclamations des manifestants
Outre des créations d’emplois, ils réclament une politique pénale moins laxiste, une révision du cadre juridique sur l’emploi des armes, plus de moyens (gilets par balle neufs, nouveaux ordinateurs), ainsi qu’une meilleure utilisation des effectifs. D’après un sondage IFOP, réalisé pour Atlantico le 17 octobre dernier, 91% des français soutiennent la mobilisation policière.
Les politiques s’emparent du sujet
Après les défilés, le mouvement prend une tournure politique. Jean – Christophe Cambadelis (premier secrétaire du Parti Socialiste) accuse le Front National d’être derrière ces manifestations, lequel dément. Les candidats à la primaire de la droite fustigent le gouvernement.
Réponses apportées par le gouvernement
Bernard Cazeneuve (ministre de l’intérieur) a déclaré qu’il tenait à « recentrer les policiers sur leur cœur de métier, et passer en revue les tâches indues parfois confiées aux fonctionnaires » et annoncé la création d’un « plan de sécurité publique » dédié aux policiers et aux gendarmes ainsi qu’un aménagement de la procédure pénale.
François Hollande a reçu les syndicats de policiers le 26 octobre et affirmé que le gouvernement était dans une démarche de dialogue.
Ces annonces vont – elles répondre aux aspirations ?
Manifestation de policier, devant le château de Versailles 28/10/2016
Aurélie. O, 1ES2.