Edition spéciale Syrie : Qui combat et pourquoi ?

La guerre en Syrie, un conflit qui s’est enlisé et qui implique de nombreux intervenants locaux mais également internationaux motivés par des intérêts complexes et très différents.

Les pro-Assad, c’est-à-dire ceux qui soutiennent le régime autoritaire du président en place. Ils sont composés d’une part de l’armée syrienne mais aussi d’un soutien de la Russie, l’Iran, l’Irak, l’Afghanistan et le Liban. Le but de cette force est de sauvegarder le gouvernement en place et de reconquérir la Syrie en utilisant des moyens de répressions envers les rebelles et l’État-Islamique. De plus, les pays qui contribuent à la guerre fournissent des armes et des combattants au régime syrien. Certains ont même des intérêts politiques comme la Russie qui souhaite préserver sa base militaire à Tartous qui lui offre un emplacement stratégique sur la méditerranée en cas de conflits mais également garder une présence dans une région où les États-Unis sont omniprésents.

l’État-Islamique (EI) fondé dans les années 2005-2006 et qui est issu de la rébellion sunnite irakienne. Il a la volonté de préserver le «califat» (institution spirituelle) qui se situe entre les terres syriennes et irakiennes. L’EI est donc contre Bachar el-Assad et son régime, mais aussi contre les rebelles et ils ont une intention médiatique dans le but que le monde connaisse leur œuvre et ainsi rassembler plus de combattants dans leurs rangs.

Les forces rebelles : elles sont un ensemble hétérogène qui compte dans ses rangs plusieurs groupes:

  • L‘armée syrienne libre (ASL) qui elle-même en réalité composée de groupes armés étant en lien avec le Conseil Militaire, conseil crée par l’opposition syrienne à Bachar al-Assad, et plus largement tout groupe modéré combattant le régime de Damas. L’ASL représente l’aile modérée de l’insurrection et s’est par ailleurs affaiblie par rapport au Front Al-Nosra.

  • Le Front al-Nosra qui est la branche officielle syrienne d’Al-Qaïda. Elle n’a pas le même but que l’EI puisqu’elle souhaite établir un gouvernement islamique sunnite et non pas un califat.

    Un califat est un régime politique religieux dirigé par un calife qui est considéré comme le « successeur » du prophète Mahomet.

  • Ahrar al-cham qui est un groupe rebelle apparu durant la guerre civile, dit salafiste, c’est-à-dire qui fait parti d’un mouvement religieux sunnite.

Ces forces rebelles bénéficient de soutiens régionaux : la Turquie, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Ils participent au conflit, en fournissant des armes et en finançant la guerre, dans le but de remplacer le régime chiite de Bachar el-Assad par un régime sunnite ( branches de l’islam) auquel ils adhèrent tous.

Les forces kurdes qui représentent les kurdes répartis sur 4 pays dans la région : la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran. Ils utilisent la situation instable du pays pour revendiquer leur indépendance au nord-est du pays, là-bas ils doivent faire face uniquement à l’EI. Ils peuvent compter sur des alliés régionaux comme les Kurdes Turcs et les Kurdes Irakiens.

Concernant les aides internationales, les forces rebelles et les forces kurdes sont soutenues politiquement par les États-Unis et l’Europe. Depuis août 2015 la coalition internationale (USA, France, Canada, Australie, Royaume-Uni…) bombarde l’État Islamique. Pour ces pays occidentaux l’enjeu est important puisqu’ils souhaitent obtenir une transition politique sans Assad et éviter la formation d’un véritable état islamique en Syrie qui accueillerait des djihadistes occidentaux.

Mais les Kurdes ,étant les principaux alliés des pays occidentaux face à l’EI, posent problèmes aux Turques, membres de la coalition internationale, qui craignent la création d’un Kurdistan. C’est pour cela que les Turcs bombardent à la fois l’EI et les forces kurdes.

2

Source : LeMonde.fr

Le 10 janvier 2017.

Louise, Nathan, Thomas, Jérémy, Agatha.

Ce contenu a été publié dans CLUB DE LA PRESSE HEBDO. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.