Plateau télévision : l’envers du décor

A l’occasion d’un voyage à Paris, avec la classe de 1e ES2 médias, nous avons eu l’occasion d’assister aux tournages de plusieurs émissions du groupe Canalfactory en faisant partie du public. Nous avons donc pu découvrir l’envers du décor d’une émission télévisée et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas vraiment semblable à ce que l’on peut voir à l’écran…

Le fonctionnement

Avant d’accéder au plateau une fouille et un contrôle des affaires aux rayons X sont de rigueur. Ensuite un chauffeur de salle fait son entrée dans le hall où le public attend le début de l’émission . Il donne alors des instructions très claires : pendant l’émission il faut se tenir droit, applaudir et rire au moment où il le demande. Puis le public est minutieusement placé afin d’avoir un rendu esthétique à l’image. Les plateaux canalfactory sont des plateaux modulables c’est-à-dire qu’ils se transforment, se réaménagent en fonction du programme qu’ils vont accueillir. L’émission peut alors débuter avec le lancement du générique. Pendant tout le long la présentatrice parle en lisant son texte sur un prompteur placé juste au-dessus de l’objectif de la caméra afin que le spectateur est l’impression que l’on s’adresse à lui. Enfin dès qu’une page publicitaire démarre tout le monde sur le plateau se relâche et se met à parler, à la fin du décompte donné par une technicienne l’émission reprend et le public se remet en position.

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Les différences entre un direct et une rediffusion

Pendant ce voyage nous avons eu l’occasion de voir le fonctionnement d’un direct sur le plateau de « La nouvelle édition » avec Daphné Bürki et aussi « Le Grand journal » présenté par Victor Robert. Nous avons aussi assisté à une émission pré-enregistrée « Le petit journal » présenté par Cyrille Eldin. On constate qu’il y a des différences entre le tournage d’un direct et celui d’une rediffusion.

Pendant un direct tout est immédiatement retransmis, il faut donc limiter les erreurs, le public doit suivre chaque geste du chauffeur de salle, tout est chronométré, il y a un décompte pendant les pages publicitaires qui permet à tout le monde de se remettre en place avant leur fin. L’équipe de tournage doit aussi être très réactive aux aléas du direct, comme des pannes d’électricité qui peuvent arriver qui empêchent par exemple de diffuser des images le plateau lui même (sur le plateau de La Nouvelle Édition).

Pendant une rediffusion, l’émission est enregistrée par « scènes » qui seront assemblées au montage donc si certaines ne sont pas bonnes, s’il y a des problèmes techniques ou qu’elles sont mal jouées, elles seront tout simplement rejouées. Dans cette situation là c’est surtout un travail de montage qui est fait pour lier toutes les scènes qui ont été enregistrées.

Ce que l’on voit à l’écran, n’est qu’illusion

Quand on regarde sur son écran un émission on ne s’imagine pas à quel point tout est surjoué et faux.

Les rires, applaudissement et réactions du public sont dirigés par un chauffeur de salle qui se trouve dans un coin du plateau. Les textes des présentateurs sont pré-rédigés jusqu’aux blagues qu’ils vont dire, tout est diffusé par des prompteurs. Pour les rediffusions, si une scène n’est pas assez convaincante elle est complètement rejouée par les acteurs et le public (les rires, applaudissement,…). On s’aperçoit donc que la télévision manipule et façonne l’image en fonction de ce qu’elle veut faire paraître en le faisant le plus naturellement possible pour que le public ne s’en aperçoive pas.

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1ES2 dans le public avec Victor Robert

Daria.K ; Sarah.M ; Lauryn.S ; 1ES2

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